L’angoisse prend naissance dans notre histoire, voire dans notre pré-histoire.
Si la peur est une réaction face à un danger extérieur, l’angoisse est, pour sa part, une réaction face à un danger qui viendrait de l’intérieur : nos pulsions.

Elle n’a pas véritablement d’objet et c’est précisément ça qui est particulièrement angoissant.
Elle se rappelle régulièrement à notre bon souvenir dans le quotidien, au fur et à mesure de situations qui l’y invitent. Il suffit d’un événement inattendu, d’une nouvelle imprévue et la voilà qui se mêle de la partie. Le mécanisme est tellement bien rodé qu’un schéma de cause à effet s’impose à notre esprit : « C’est cet événement-là qui est à l’origine de mon angoisse, mais pourquoi donc ? »
Le sujet est alors persuadé que la cause de l’angoisse est à chercher dans son actualité. Et pourtant ! Très souvent, c’est ailleurs qu’il faut chercher. L’évènement en question n’est qu’un moyen donné à l’angoisse pour surgir : il lui sert de support. L’angoisse en profite seulement pour se manifester.
C’est là tout le travail de l’analyse : vous aider à comprendre d’où provient l’angoisse qui est la vôtre et qui vous complique le quotidien. Rassurez-vous, un sujet sans angoisse est un sujet sans désir. Donc, cette angoisse qui fait de nous des êtres vivants, des êtres désirants, est une émotion qu’il faut apprendre à accueillir et, pourquoi pas, à transformer.