Méthodes de travail
Je vous propose plusieurs méthodes de travail :
L’analyse ou la cure analytique
L’analysant·e (vous) est généralement allongé·e sur un divan, l’analyste assis·e derrière. Il vous est alors demandé, lors de ces séances, de laisser libre court à vos pensées : on parle de « parole libre ». En effet, cette méthode d’investigation de l’inconscient mise au point par S. Freud est basée sur la règle de la libre association. Elle invite l’analysant·e à dire spontanément tout ce qui lui passe par la tête, sans aucune censure, honte ou préjugé. L’analysant·e doit oser verbaliser toutes ses idées et ses émotions, même si elles lui semblent inintéressantes, incongrues, repoussantes, honteuses ou culpabilisantes.
C’est de cette façon que vous laisserez vos émotions, votre souffrance s’exprimer. C’est ce qui vous permettra, avec l’aide de l’analyste, de mieux comprendre ce qui est en train de se jouer en vous et de repérer, au fil du temps, l’origine de cette souffrance. Ce travail doit également vous permettre d’entrevoir de nouvelles solutions insoupçonnées et d’aller vers un mieux-être, plus cohérent avec vos désirs profonds.
Les pensées ainsi associées et verbalisées constituent le matériel de travail des séances psychanalytiques : les associations amenées par l’analysant·e, une fois interprétées par l’analyste, permettent au fil des séances de prendre conscience de l’existence de différents conflits psychiques jusque-là inconscients, et par conséquent de pouvoir désamorcer les mécanismes douloureux qui les accompagnent souvent.
Au fil des séances, il est question d’atténuer, voire de faire disparaître, une souffrance psychique plus ou moins diffuse.
Lors de cette cure, il est essentiel que l’analysant·e respecte le cadre analytique fixé par son analyste et qui repose sur :
– un rythme et une régularité des séances
– la libre association
– la position allongée de l’analysant·e
– les condition et modalités de paiement des séances.
C’est du respect de ce cadre que va dépendre l’avancée du travail analytique.
Si l’aboutissement de la cure analytique demande du temps, elle ne dure cependant pas forcément des années comme on l’entend trop souvent.
Elle est propre à chaque sujet, à chaque parcours, à chaque histoire. Elle sera différente d’un individu à l’autre, tant en termes de durée ou de méthodes mises en place.
Le seul point commun à chaque cure est qu’elle est centrée sur l’individu et qu’elle accompagne ainsi la singularité de chacun.
Quelle durée ?
Lors d’une cure analytique classique, les séances durent chacune 45 à 50 minutes. Elles se déroulent généralement 1 à 2 fois par semaine (voire davantage selon les situations) sur une durée de quelques mois à quelques années.
Le travail psychique de séance revient avant tout à l’analysant·e.
Iel ne peut toutefois le faire que grâce à la médiation et à l’implication de l’analyste qui participe au dévoilement et à la mise en corrélation du discours conscient du patient et de ses éléments inconscients. C’est la révélation de ces liens qui permettra à l’analysant·e de mieux comprendre ce qui se trame et d’envisager la mise en place de solutions pour faire face ou contourner ces mécanismes et conflits intérieurs.
La thérapie psychanalytique
Elle est très proche, par sa méthode, de la cure analytique. Toutefois, l’analysant·e (vous) et l’analyste sont en face-à-face. La relation est ici plus interactive entre analysant·e et analyste afin de vous permettre de mieux comprendre vos modes de fonctionnement, d’améliorer la qualité de vos relations aux autres, de sortir renforcé des épreuves que vous traversez, de renforcer votre estime de soi.
La psychothérapie de soutien
Il s’agit d’une thérapie menée en face-à-face dont le but est d’aider le patient à apaiser et diminuer une anxiété ponctuelle et circonscrite ou de l’aider à surmonter des difficultés psychologiques de plus longue durée.
La psychothérapie de soutien peut également être utile aux personnes évoluant dans l’entourage d’un individu qui présente lui-même une souffrance psychique : le conjoint, les enfants, les parents d’une personne anxieuse, dépressive ou psychotique, les membres de la famille d’une personne aux prises avec des addictions ou souffrant d’une maladie… Des consultations peuvent aider à comprendre la situation et à adopter une attitude à même de résoudre ces conflits et, dans certains cas, de favoriser un changement chez leur proche.
La thérapie de couple et/ou familiale
Elle se révèle utile lorsque le couple ou la famille entière va mal. Elle permet aux membres du couple ou de la famille d’exprimer leurs rancœurs, leurs demandes, de regarder le conjoint/les enfants/les parents différemment sous la médiation de l’analyste. Elle peut aider chacun à mieux comprendre ses mécanismes de conflits, à rétablir la communication et lui permettre d’avancer, à titre individuel, mais aussi d’avancer ensemble.