Dans les années 90, des scientifiques ont fait une découverte phénoménale : l’expression de nos gènes (constituant notre patrimoine génétique) serait influencée par des facteurs extérieurs. Et voilà bouleversée cette idée d’un cloisonnement entre l’inné (merci papa, merci maman) et l’acquis (bien sûr merci papa, maman … mais merci aussi le reste de l’humanité et notre environnement).

Précisément, cette influence passerait par un mécanisme très particulier, celui de la
« méthylation », dont l’augmentation pourrait réduire l’expression de l’ADN (dont dépend la fabrication de nos protéines) alors que la baisse la favoriserait.

Mais alors ?

Ce type de modification a été observée chez des personnes traumatisées mais aussi, plus surprenant, chez leurs enfants ! Ainsi, chez les enfants de survivants de l’Holocauste, dont la mère ou les parents atteints du Syndrome de Stress Post Traumatique (SSPT), la méthylation affectait un gène à l’origine d’une protéine impliquée dans le fonctionnement du cortisol, plus connue sous le nom d’hormone du stress.

Ces enfants souffriraient ainsi davantage d’anxiété, de troubles de l’humeur, voire à leur tour de SSPT. Ces observations laissent penser que des événements traumatisants sont en mesure d’affecter la fabrication de nos cellules sexuelles, et cela plusieurs années avant la conception, et ainsi d’entraîner des conséquences transmissibles aux enfants !

Décidément, les traumatismes ne sont pas à prendre à la légère.

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Nolwenn Tiphaine-Le Nestour

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