Le traumastisme peut se transmettre, vraiment ?
Des chercheurs ont en effet découvert comment un traumatisme pouvait modifier l’environnement utérin et affecter une descendance.
Dans l’article « L’épigénétique, ou comment notre environnement émotionnel peut modifier notre patrimoine génétique… On en parle ? », nous avons vu de quelles façons un traumatisme pouvaient affecter ovocytes et spermatozoïdes et cela plusieurs années avant la conception via notre matériel génétique.
Mais l’effet d’un traumatisme ne s’arrête pas là ! Des chercheurs ont en effet découvert qu’il pouvait également modifier l’environnement utérin : les mamans ayant été affectées par un syndrome de stress post traumatique (SSPT) lors du 11 septembre, avaient des taux de cortisol particulièrement bas. Interrogées 9 mois après la naissance de leur enfant, ces mères confiaient que leur bébé était particulièrement anxieux et avait anormalement peur des inconnus, une situation rencontrée significativement moins souvent chez les mamans sans SSPT.
Mais comment s’explique-t-on cela ? Ici, interviendrait une enzyme, dont le niveau affecté par le traumatisme chez la mère, laisserait ensuite passer plus ou moins de cortisol vers le fœtus.
Toutefois, tout comme leurs parents sont capables de survivre aux traumatismes en s‘adaptant, les enfants eux-aussi en sont capables, par d’autres modifications biologiques.
Et surtout, gardons bien en tête que la façon dont les parents traumatisés vont interagir avec leurs enfants influence grandement leur développement.
Enfin, il a été démontré qu’une thérapie entreprise par un patient souffrant de SSPT, était capable de modifier notamment l’épigénétique et donc potentiellement l’impact d’un traumatisme sur une descendance.
Rien n’est figé, jamais !