L’emprise, la comprendre pour lui echapper
Qu’elle que soit son origine (mécanisme de défense ou expression d’une personnalité perverse ou obsessionnelle), la relation d’emprise vise toujours à neutraliser les désirs de l’autre.
L’emprise, la comprendre pour lui echapper
Les mécanismes qui la sous-tendent conduisent à une déshumanisation progressive de l’autre. Il n’y a plus de relation d’égal à égal : l’autre se voit progressivement dépossédé de son libre arbitre, de ses propres désirs.
La mise en place de l’emprise se fait par un contrôle permanent de l’autre et par des intrusions répétées dans son espace personnel et son intimité. Son caractère insidieux empêche le sujet qui en est victime d’identifier objectivement, et à temps, la violence subie et de s’en protéger.
Pour le sujet victime, la seule issue est de s’extraire de cette relation mortifère.
Ce travail passe par une reconstruction narcissique et identitaire : le sujet doit se dégager des parties « mauvaises » qui ont été déposées en lui. Il doit aussi à se réapproprier ses propres besoins et désirs, à l’abri de toute intrusion.
Cette réappropriation peut être longue et douloureuse. Elle peut aussi induire un fort état de détresse psychique.
Ce cheminement est le moment d’une prise de conscience douloureuse : celle d’avoir été manipulé·e. C’est aussi le moment où le sujet peut identifier les mécanismes mis en place dans cette relation et distinguer ce qui lui appartient vraiment et ce qui appartient à l’autre.
Même si ce travail est très coûteux sur le plan psychique, il va permettre au sujet de redéfinir ses propres limites et celles de sa responsabilité.
Un suivi analytique peut accompagner le sujet dans ce travail et l’aider à y voir plus clair, à comprendre un peu mieux les mécanismes en jeu et surtout, surtout à reconquérir la bonne dynamique de son fonctionnement psychique pour s’inscrire à nouveau dans une temporalité qui lui est propre, avec des désirs qui sont les siens.