F. Kafka disait du sommeil qu’« il est la plus innocente des créatures et l’homme qui ne dort pas, la plus coupable ».
Mais alors, continuons-nous d’exister quand nous dormons

Continuons d’être « nous » durant notre sommeil ?

Je dors, mais où suis-je ?

F. Kafka disait du sommeil qu’« il est la plus innocente des créatures et l’homme qui ne dort pas, la plus coupable ».
Mais alors, continuons-nous d’exister quand nous dormons ? Notre pensée a-t-elle toujours une conscience derrière nos yeux clos ? Que fait notre « Je » quand nous dormons ?
Heureusement plusieurs philosophes se sont déjà posé la question pour nous.
Pour Descartes, père de la célèbre maxime « Je pense, donc je suis* », pas de doute : l’âme pense toujours, même lorsqu’elle n’en a pas conscience. Pour lui, les rêves sont des actes de l’esprit où s’atteste notre propre existence, mais sans conscience.
Pour d’autres comme J. Locke, une pensée sans conscience n’aurait aucun sens. Pour lui, le sommeil est une discontinuité dans l’existence de la personne.
Fichtre, ça ne va pas nous aider à trouver le sommeil tout ça !
Freud disait du rêve, qu’« il est la voie royale vers l’inconscient. Dans L’interprétation du rêve (1900), il dit : c’est bien en réalité l’avenir que le rêve nous montre, non pas tel qu’il se réalisera, mais tel que nous souhaitons le voir réalisé ».
Il répartit les rêves en 3 catégories :
-Ceux qui représentent sans déguisement un désir non refoulé : je rêve que j’habite dans un château, que je suis célèbre… Ce sont des rêves intelligents et raisonnables.
-Ceux qui expriment un désir refoulé, sans vraiment le déguiser : je rêve que j’épouse mon professeur de mathématiques, je rêve que je pousse mon voisin dans l’escalier… Puisqu’il est alors la révélation manifeste de notre désir inconscient, refoulé, il a pour nous quelque chose d’intolérable ; dans ce cas, il est accompagné d’une sensation d’angoisse qu’il le fait généralement s’interrompre.
-Ceux qui représentent un désir refoulé, déguisé. C’est la majorité des rêves que nous produisons. Ils sont confus et inintelligibles.
Ce sont ces derniers qui demandent un travail d’interprétation.
Le rêve est à envisager comme un rébus : tel personnage renvoie au père, tel événement à un traumatisme d’enfance…
L’analyste est là pour vous aider à y voir plus clair.
On le comprendra, l’interprétation demande déjà d’avoir eu accès à votre histoire, votre parcours. Chaque interprétation est liée à votre singularité, il n’y a pas d’interprétation « clés en main ».
A vos rêves, prêts, dormez !

*Cogito ergo sum

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Nolwenn Tiphaine-Le Nestour

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