Parfois, on peut avoir le sentiment d’être en décalage, d’agir de manière déplacée.
Nait alors, un sentiment désagréable teinté d’inquiétude et de malaise :
Je suis ne suis pas à ma place. Mais alors, elle est où ma place ?

Cette interrogation peut venir d’un désir nostalgique qu’il existerait quelque part, une place qui est « à nous » et qu’il nous suffirait de savoir l’identifier pour nous y caler bien au chaud, à l’abri de tout et de tous. Cette représentation s’appuierait en fait sur l’idéalisation de nos tout premiers lieux ; des lieux d’ailleurs plus souvent rêvés que réellement vécus. Dans cette question de savoir où serait « notre place » se joue aussi celle de notre singularité et de notre insertion dans une famille, dans un groupe, dans une société.
Souvent, on pense cette place comme un espace de stabilité et, pour elle, nous pouvons parfois accepter un espace affectif et relationnel qui nous contient plus qu’il ne nous convient.
Pourtant, certaines places sont invivables. On n’y respire pas. Elles nous empêchent tout déploiement de soi.
Et si, comme le disait Georges Perrec, vivre se serait passer d’un espace à l’autre, en essayant le plus possible de ne pas se cogner ? Notre épanouissement pourrait alors davantage passer par le déplacement, le dépassement de soi, plus que dans cette idée de trouver cette fameuse place, non ?

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Nolwenn Tiphaine-Le Nestour

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